Thomas Palop fait tomber le masque*…

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Interview n°1 « Quelle éthique sous le masque de l’entrepreneur ? » 


THOMAS PALOP FAIT TOMBER LE MASQUE…

« Thomas se décrit comme «trublion», dirigeant d’une «structure à vocation citoyenne».

Thomas est expert comptable. Et ses yeux pétillent de générosité et d’enthousiasme à l’évocation de sa vie d’entrepreneur… Voici l’interview de Thomas Palop, dirigeant de Neovista, cabinet d’expertise comptable et commissariat aux comptes.


Mon « éthique » idéal :

J’ai gardé ma sensibilité de grand enfant et je crois en un monde meilleur. Mon cabinet comptable est naturellement partie prenante d’un monde global. Comme tout à chacun mon entreprise a un impact sur l’environnement et sur la société. Il est donc, à mon avis, important de véhiculer des bonnes pratiques.

Mon jargon éthique : «Harmonie»

Je crois aux bonnes pratiques pour une bonne cohabitation dans les relations sociales personnelles comme professionnelles, au sein de mon équipe interne comme pour mes clients.

De plus, mon travail exige une totale loyauté des règles techniques et morales. Je privilégie une relation commerciale juste. Neovista applique une politique tarifaire raisonnable et s’attache toujours à maintenir le bon équilibre loi et besoins du client. Mon métier mesure une température qui va au-delà des chiffres. Je m’intéresse à la vie de mes clients. Je vise, selon mes moyens, une certaine harmonie.

Mes actions éthiques

Mes actions sont des évidences de choix. Être vrai engendre des rencontres de même dynamique. J’essaie d’être en adéquation avec les partenaires avec qui je travaille. Je tisse des liens de confiance. C’est un filtre naturel qui permet un gain de temps, et de la convivialité !

Bien travailler c’est bien vivre ensemble !

  • Je travaille au sein d’une petite équipe partageant un espace commun pour une communication fluide. Toutefois par soucis de flexibilité, le télétravail est possible.
  • Les repas se font le plus souvent ensemble même si nous partageons notre espace avec les entreprises du Pôle Pixel, une grande richesse d’échange.
  • Les salariés ont la possibilité d’être rémunérés en partie par la monnaie locale alternative «la Gonette», même si cela ne les intéresse pas forcément pour l’instant.
  • Nous avons investi dans une machine à café à grains pour éviter la consommation de capsules. Par la même occasion, nous profitons d’un meilleur café ! J’ai donc choisi un café équitable, torréfié à 500 m du bureau et livré à vélo. Je récupère le marc pour mon compost personnel.
  • D’ailleurs tous les déchets alimentaires de l’entreprise sont collectés par la société Les détritivores qui œuvre pour le retour à la terre et pour l’emploi pour des personnes en difficulté sociale.
  • Quant aux autres déchets de bureau, grâce à une mutualisation au sein du Pôle Pixel, la collecte et le recyclage sont assurés par la société Elise. C’était au départ, une initiative personnelle qui n’a pu être concrétisée qu’en m’ouvrant aux entreprises alentour. L’intelligence collective est souvent la clé.
  • Depuis un an, notre bureau bénéficie d’une électricité non nucléaire (hydraulique : Énergie d’ici), acquittable en « Gonette », évidement !
  • Naturellement nous privilégions une politique de dématérialisation. J’ai l’attention de proposer des petits mémos d’éco-responsabilité, mais je n’impose jamais rien atour de moi. Plus généralement, j’envisage de mettre en place des indicateurs des petits ou grands gestes quotidien. Un « bilan comptable éthique » en quelque sorte.
  • Mon père, apiculteur amateur, m’a transmis sa passion et nous parrainons une ruche de l’ENS dans le 7 ème (association étudiante). Notre grand projet de 2020 est d’installer notre propre ruche, ici, au Pôle Pixel. Nous travaillons en ce moment ensemble sur nos problématiques d’assurance. Mais comme pour la gestion des compteurs électriques ou de la collecte des déchets, nous pouvons compter sur le collectif pour résoudre les petites contraintes. Nous agissons en co-construction. Ce sont pour nous des sujets de détente, nécessaire à l’harmonie de notre environnement professionnel.
  • Enfin, mes déplacements domicile-travail-clients se font essentiellement à vélo. C’est un gain financier, un gain de temps et une grande liberté. Le vélo a été acheté par la société et ses roues sont floquées à son image. Une bonne manière de communiquer aussi ! Pour l’anecdote, je ne me prive jamais de me rendre aux réunions de formation des experts comptables à vélo… un sentiment amusant de décalage avec mes confrères venant en véhicules haut de gamme ! J’aime être le trublion, créer une différence positive.

Bien travailler, c’est aussi partager !

  • Je m’investis dans le mécénat de compétences en étant bénévol auprès de deux associations :
  1. «Le Café Enchanté», un café associatif interculturel et intergénérationnel
  2. «La Gonette», un association portant la monnaie locale citoyenne de la région Lyonnaise.
  • Et comme aimer son métier, c’est aussi aimer le transmettre, nous accueillons régulièrement des stagiaires en réinsertion Pôle emploi pour une immersion. Ils peuvent être rapidemment productifs et ainsi valorisés. Ils n’ont pas forcément le profil type du comptable et bousculent ainsi les clichés. Ce métier va au delà des normes sociales. Pour moi, Néovista est une «structure à vocation citoyenne».
  • Enfin, un de mes projets serait d’intervenir sur des sujets fiscaux, comptables et administratifs au sein d’écoles post bac, proposant des formations artistiques ou orientées ESS…

Mes bénéfices éthiques

De toutes ces actions, je tire avant tout une image de marque forte car décalée au regard de mon métier. Mais une image tout à fait cohérente avec qui je suis. Une communication vraie, qui rayonne. Cultivons nos différences !

« Je suis expert-comptable, je fais un métier social avant tout. »

Ma conclusion éthique…

… une question de petits gestes, de pragmatisme et de devoir de transparence.

D’après-vous, comment aider les entreprises dites « traditionnelles » à révéler leur puissance éthique ? 

Je pense que c’est une prise de conscience générale. Avoir une certaine exigence du monde éthique. Savoir remettre les choses dans leur(s) contexte(s).
Le consommateur et le producteur sont une seule et même personne.
L’éthique (en entreprise) est certes un effet de mode mais un effet de mode sociétale nécessaire.

Alors…

« Agissons d’abord avant de critiquer ! »

Merci à @ThomasPalop pour s’être prêté au jeu de l’#InterviewÉthique
En savoir plus sur Neovista : Neovista.fr
Retrouvez l’interview sur LinkedIN : https://lnkd.in/e2-22ua

FicheEntreprise NEOVISTA

Propos recueillis par @CélinePasteur


PostINTERVIEWSi vous souhaitez démocratiser l’éthique en entreprise en témoignant de votre vision, que vous soyez en mode « actions dans mon entreprise » ou plutôt « mon entreprise en action », contactez-moi via le formulaire de mon blog.


Quelques mots sur l’auteur de ces « Interview éthiques » :

« C’est à l’âge de 8 ans que j’ai commencé à m’insurger contre mes premières injustices humaines et écologiques. Ah…, la précocité !

Pour cette ouverture au monde, je remercie « Le Journal de Mickey » —ma référence officielle en terme d’actualité à cette époque— de m’avoir offert le badge suprême « Touche pas à mon arbre« , avec lequel j’ai pu fièrement customiser mon pull à col roulé (lui-même provenant de ma grande sœur, provenant de la voisine, provenant de la grand sœur de la voisine…). Bref, l’#EconomieCirculaire était déjà une évidence, comme le style ! Peu de temps après j’ai trouvé un compagnon de badge : « Touche pas à mon pote« …

Je remercie également mes parents, tous deux éducateurs spécialisés, qui m’ont fait grandir dans un univers où la #différence était la norme. (…) »

« Un an après l’âge de raison, c’était déjà l’âge des engagements pour moi !

Engagements toujours présents quelques décennies plus tard et que je souhaite faire résonner plus largement aujourd’hui, à travers cette série d’interviews, mais aussi dans mon travail. Je souhaite donc m’impliquer pleinement dans une entreprise qui transpire l’#Humanité. Mes domaines de compétences pour servir cette entreprise humaniste sont la #CommunicationStratégique, l’#Ethique, l’#ApprocheSystémique et le #Design… »

Retrouvez mon parcours et mes compétences sur mon profil LinkedIn : Céline Pasteur